Dans les pommes…
Ce dimanche d’hivers nous nous étions convenu une rencontre avec Bertrand Godebout au milieu de ses vergers. Le temps n’était pas à la ballade mais nous n’étions pas sous la pluie. Tout de suite nous avons découvert les fruits de ses récoltes et nous avons eu nos premiers cours sur les différentes variétés. Nous étions alors en face d’un homme passionné par son travail… quelques bouteilles de jus de pommes mises de côté et nous voilà parti à travers ses cultures…la terre amoureuse nous collait aux pieds et avec de bonnes bottes nous aurions été mieux chaussé.
Bertrand est occupé chaque année par la taille des pommiers et il est parfois mal aidé par le gibier… en effet le verger est situé sur un lieu passage des chevreuils et sanglier entre deux forêts; ce qui lui vaut des jeunes plans étêtés ou brisés. Le chevreuil est consommateur alors que le sanglier retournant la terre n’a que faire du petit pommier qui est sur son passage. Mais Bertrand est philosophe… Sans doute ce passage existait avant le verger et puis il est agréable de surprendre l’animal au détour d’une haie.
La culture bio n’est pas un vain mot. Comment obtenir de beaux fruits sans pesticides et insecticides?
La réponse est dans une démarche ou chaque acteur de la nature est valorisé et utilisé à bon escient pour un résultat au plus près des exigences du marché. Exemple: des nichoirs à mésanges sont disperser çà et là car ces petites bêtes à plumes participent activement à l’élimination des nuisibles ( ex: le carpocapse ).
Le carpocapse! Craint et redouté par le producteur!
La mésange! Crainte et redoutée par le carpocapse!
Mais Bertrand son truc à lui ce sont les filets, non pas ceux qui protège de la grêle mais des filets à la maille plus fine. Ils empêchent ces fameux carpocapses d’envahir les cultures et stoppent la pollinisation pour éviter que les arbres ne donnent qu’un an sur deux. La nature est bien faite et elle est préservée comme l’habitat des auxiliaires (ex: le lierre pour les coccinelles)
Ce beau verger ne nécessite pas d’engrais ni d’arrosage car le sol est suffisamment riche et humide. Mais Bertrand pourrait utiliser un arrosage pour protéger ses pommiers du dégel; en effet les fleurs ne craignent pas le gel mais plutôt les rayons du soleil matinal; ainsi certains agriculteurs créent un brouillard artificiel avec leur arrosage. Notre producteur lui anticipe et dispose dans son verger des meules de pailles, en les allumant il crée un écran de fumée protégeant ses cultures. Le tout est de se lever suffisamment tôt!
Son travail pourrait se résumer en quelques mots: connaissances, observations, anticipation, réaction
Beaucoup d’autres choses sont à connaître… le mieux pour découvrir et en savoir plus serait de participer à la visite du lieu: une randonnée de 4 kilomètres est possible et le must serait de profiter des pommiers en fleurs et d’un accueil chaleureux d’un paysan heureux!
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